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L’allaitement maternel est reconnu pour ses nombreux bienfaits pour la santé des nourrissons. Cependant, il est naturel pour les parents de se demander s’il existe un lien entre l’allaitement et le développement des allergies alimentaires. Cet article explore les connaissances actuelles sur le sujet, en s’appuyant sur des études récentes et des recommandations d’experts.

Allergies et allaitement

Le passage des allergènes dans le lait maternel

Des études ont démontré que les protéines allergènes, telles que la β-lactoglobuline du lait de vache, la gliadine du blé et l’ovalbumine de l’œuf, peuvent être excrétées dans le lait maternel via l’alimentation de la maman. La quantité de ces allergènes varie d’une mère à l’autre et peut être influencée par la quantité de l’aliment consommé et la fréquence de sa consommation.

Réactions allergiques chez les bébés allaités

Il est rare, mais possible qu’un bébé allaité ait une réaction allergique en réponse à des protéines présentes dans le lait maternel via l’alimentation de la mère. Les réactions peuvent inclure des éruptions cutanées, des troubles digestifs ou des symptômes respiratoires. Si une allergie alimentaire est suspectée, il est crucial de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un accompagnement dans la gestion de l’éviction alimentaire.

Faire la différence entre l’allergie et l’hypersensibilité

L’hypersensibilité est une réaction dite Ig G (à cause d’intestin perméable) → médecine fonctionnelle et nutritionnelle pour réparer la muqueuse intestinale.

Allergie est une réaction Ig E → aller voir un allergologue

Protection de l’allaitement contre les allergies

Les recherches sur l’effet protecteur de l’allaitement contre les allergies sont contradictoires. Certaines études suggèrent que l’allaitement exclusif pendant les premiers mois de vie peut réduire le risque de développer des allergies, tandis que d’autres ne trouvent pas de lien significatif. Les recommandations actuelles de la Société canadienne de pédiatrie et de l’Organisation mondiale de la Santé préconisent l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois, suivi de l’introduction progressive des aliments solides tout en continuant l’allaitement jusqu’à deux ans et plus.

Introduction des aliments potentiellement allergènes

Une étude anglaise a examiné l’impact de l’introduction précoce des aliments allergènes chez les enfants allaités. Les résultats ont montré que l’introduction précoce (dès l’âge de trois mois) de certains aliments comme les arachides et les œufs pourrait réduire la prévalence des allergies à ces aliments, bien que les différences ne soient pas toujours significatives.

Précautions et recommandations

Pour les mères allaitantes, il est recommandé de ne pas éviter systématiquement les aliments potentiellement allergènes, sauf en cas de réaction allergique confirmée chez le bébé. Si une allergie est suspectée, une période d’éviction de l’aliment incriminé pendant une semaine peut aider à observer les changements dans l’état de l’enfant. La réintroduction doit être effectuée sous supervision médicale.

Conclusion

L’allaitement maternel reste l’option nutritionnelle optimale pour la majorité des nourrissons. Bien que des allergènes puissent passer dans le lait maternel, les bénéfices de l’allaitement exclusif l’emportent largement sur les risques. En cas de doute ou de symptômes allergiques chez un bébé allaité, il est crucial de consulter des professionnels de santé spécialisés pour une gestion adéquate et sécuritaire des allergies alimentaires.

En restant informés et en suivant les conseils des experts, les parents peuvent naviguer sereinement les défis potentiels liés aux allergies alimentaires tout en offrant les nombreux bienfaits de l’allaitement à leurs enfants.

 

 

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