Temps de lecture : 4 minutes

 

L’alimentation de la maman allaitante : conseils et recommandations

L’allaitement est une période où les besoins nutritionnels de la maman sont cruciaux. Après la grossesse, il est important de se minéraliser à nouveau pour soutenir le processus cicatriciel de l’accouchement. En plus de cela, le lait maternel est gourmand en vitamines, minéraux, acides gras, protéines. Voici des conseils pratiques et des informations basées sur des documents fiables pour guider les mamans dans leur alimentation pendant l’allaitement.

Alimentation de la maman allaitante avec des aliments nutritifs.

L’importance d’une alimentation équilibrée

Durant l’allaitement, il est essentiel de maintenir une alimentation équilibrée et variée, le plus biologique possible. En effet, une alimentation saine et nutritive permet de reconstituer les réserves nutritionnelles après l’accouchement et d’éviter l’épuisement. De plus, il n’est pas nécessaire de suivre un régime alimentaire strict ou d’éviter des groupes d’aliments spécifiques.

Il se peut que votre enfant développe une hypersensibilité alimentaire à un aliment que vous mangez, mais il ou elle ne sera jamais allergique à votre lait.

Souvent, cette hypersensibilité est due à une dysbiose intestinale de la maman et donc mammaire. Une dysbiose maternelle donne une réaction inflammatoire de bas grade chez la mère avec la sécrétion d’interleukine inflammatoires (des messages de l’inflammation) qui peuvent passer la barrière de la glande mammaire (probablement poreuse aussi à cause de la dysbiose mammaire), et se retrouver dans le lait maternel et peut donc irriter bébé. Si maman à une barrière intestinale poreuse, alors bébé aussi, comme le microbiote est transmis par les parents. Quand un bébé a des réactions d’hypersensibilité alimentaire, c’est la maman qu’il faut traiter en médecine fonctionnelle et nutritionnelle, sans pour autant arrêter les aliments irritants, sauf dans certains cas, selon la concentration d’IgG retrouvé à la prise de sang.

Manger à sa faim

Votre corps a besoin de calories supplémentaires pour produire du lait, 500 en moyenne. Par conséquent, il est important de manger à sa faim et de choisir des aliments qui soutiennent le corps.

Nous recommandons du lait d’or, des porridges, des bouillons d’os, les noix… Pour ce qui est des produits laitiers, nous recommandons d’en consommer occasionnellement et de choisir les produits laitiers non pasteurisés de vaches qui broutent l’herbe verte uniquement.

Aliments à favoriser

  1. Protéines : Viandes, petits poissons gras, des œufs et des légumineuses (arachides, soja, tofu, lentilles, pois…), à faire tremper la veille pour faciliter la digestion.
  2. Fruits et légumes : Variés et colorés pour un apport riche en vitamines et minéraux.
  3. Grains entiers : Riz brun, quinoa, pain complet pour des glucides complexes et des fibres.
  4. Graisses saines : Huiles végétales : lin, colza, noisette, camelin et de bonnes qualités, première pression à froid, dans une bouteille en verre opaque, à garder au frigo et à consommer rapidement pour éviter l’oxydation. Évitez de les réchauffer, pour cela, utilisez plutôt le ghee, du beurre clarifié, les graisses animales. Vous pouvez également favoriser la consommation d’avocats et de graines.

Hydratation

L’allaitement augmente la soif, donc il est donc crucial de boire suffisamment d’eau tout au long de la journée. Il est recommandé de boire à sa soif tout au long de la journée , en privilégiant l’eau.On vous conseil d’utiliser une grande gourde à emmener partout.

Aliments à limiter ou éviter

  1. Caféine : Limiter la consommation de café, thé et autres boissons caféinées à environ deux tasses par jour. La caféine peut passer dans le lait maternel et rendre le bébé nerveux ou irritable. Certain bébé le supporte mieux que d’autre. Gardez donc votre enfant à l’œil.
  2. Alcool : L’alcool passe dans le lait maternel aussi vite qu’il passe dans le sang de la mère. Oui, un verre d’alcool impacte de manière courte la quantité de lait produite. Toute quantité d’alcool qui passe dans le lait maternel est bu par bébé, même en très petite quantité. Il n’est pas recommandé de boire de l’alcool en allaitant. Un verre est d’alcool est éliminé approximativement en 2-3 heures, nous recommandons donc de boire à des fins exceptionnelles. Vous pouvez par exemple boire un verre juste après avoir allaité afin de pouvoir allaiter à nouveau bébé 2-3 heures après, en toute sécurité.
  3. Poissons riches en mercure : Évitez les poissons prédateurs comme le requin, l’espadon et le thon rouge, et limitez la consommation de thon en conserve. C’est pour cela que nous recommandons particulièrement les petits poissons gras.
  4. Plantes Antigalactogènes : Certaines plantes comme la sauge, le persil et la menthe peuvent réduire la production de lait. Mais il faut en manger en grande quantité pour que cela ait un effet antigalactogène. Il ne faut pas vous priver d’un thé à la menthe, si c’est ce que vous aimez.

Allergies et réactions chez le bébé

Il est rare, mais possible que certains aliments consommés par la mère provoquent des réactions chez le bébé, telles que des coliques ou des éruptions cutanées.

Il faut savoir que les réactions d’hypersensibilité alimentaire ont lieu de 1 à 4-5 jours après l’ingestion de l’aliment. Ce qu’on vous suggère est de consulter et de faire un bilan de médecine fonctionnelle et nutritionnelle. Il est possible que vous ayez une dysbiose.

Suppléments et vitamines

Il peut être bénéfique de continuer à prendre des multivitamines de qualité et des minéraux pendant l’allaitement, surtout si l’alimentation n’est pas parfaitement équilibrée.

Conclusion

L’alimentation durant l’allaitement ne nécessite aucune restrictions alimentaires, mais plutôt un focus sur une alimentation équilibrée, nutritive et biologique . En écoutant son corps et en faisant des choix alimentaires sains, une maman allaitante peut non seulement assurer une bonne production de lait, mais aussi maintenir son propre bien-être. Par ailleurs, en cas de doutes ou de préoccupations, il est toujours conseillé de consulter un professionnel de santé ou une conseillère en lactation.

 

Les ressources pour aller plus loin :

  • Pleine santé de Dr Stéphane Résimont
  • Nutrition et dégénerescence physique de Weston Price
  • Le mois d’or de Céline Chadelat
  • The first forty days de Heng Ou

 

 

Partagez ce post